Quelle Est La Durée D'Un High Sous Weed Et À Quel Point Pouvez-Vous L'Être ?

Si vous n’êtes pas un habitué du cannabis, peut-être pensez-vous que les effets sont tous pareils pour tous les consommateurs. Dès lors que vous observerez des personnes en train d’en consommer, vous remarquerez sûrement rapidement que ça n’est pas le cas. Comme les humains et les plantes, les effets du cannabis ont tous des formes et des contours différents. Deux personnes pourraient fumer la même quantité de la même ganja et pourtant ressentir, des effets diamétralement opposés.

Alors, comment pouvez-vous déterminer votre réaction au cannabis ou celle d’une personne que vous connaissez ? Comment pouvez-vous estimer l’intensité et la durée des effets ? Quels seront les différents degrés du high pour vous ? Nous répondrons à toutes ces questions et plus au fur et à mesure.

QUELLE EST LA DURÉE DU HIGH DU CANNABIS ?

La vérité, c’est qu’il n’y a pas de réponse absolue à cette question. Nous sommes tous des personnes différentes avec des vies différentes. Nos corps et nos cerveaux traitent différemment les éléments chimiques, et reçoivent des nutritions différentes tout au long de la journée. De ce fait, l’effet ressenti par une personne peut durer plus longtemps que chez une autre, et vice-versa. Si vous désirez une estimation générale, l’action de consommer de la marijuana en fumant va vous « altérer » pendant au moins quelques heures. Les produits comestibles quant à eux, durent généralement deux fois plus longtemps.

LE DEGRÉ DE TOLÉRANCE DU CONSOMMATEUR

Le premier facteur, et peut-être celui le plus important, sera votre tolérance au THC. Si vous fumez pour la première fois à partir d’une variété à puissance moyenne, votre high pourrait s’étendre sur plusieurs heures. Ceux qui fument tous les jours ne seront pas impactés au même degré. Même s’ils fument des quantités plus importantes de cannabis que vous, leurs effets dureront à peine quelques heures. La même logique s’applique aux produits comestibles bien qu’encore une fois, la durée est approximativement doublée.

TAUX DE THC

Un autre facteur clé sera la quantité de THC dans ce que vous fumez ou mangez qui sera directement proportionnelle à la durée de vos effets ressentis. Si vous êtes un fumeur occasionnel avec une variété à 15 % de THC comme la Royal Dwarf, l’effet durera à peu près deux heures. Le même fumeur pourrait cependant ressentir des effets jusqu’à trois ou quatre heures si on lui donne de la Banana. Ce qui explique cela est le simple fait que cette variété atteint les 28 % de THC.

MÉTHODE DE CONSOMMATION

Peut-être pensez-vous que nous ne faisons allusion qu’au fait de manger ou fumer dans cet article, alors qu’en réalité, c’est bien plus nuancé que ça. En fait, vous pourrez même constater des différentes majeures entre les différentes façons de fumer les joints et les blunts par exemple, ont un effet quasi-immédiat et ceux-ci peuvent durer 1,5–2 heures. La différence principale ici, sera que le blunt frappe un peu plus fort dû à sa taille plus large et l’enveloppe de tabac. Néanmoins, au-delà de ça, c’est plus ou moins pareil.

Les bongs emmènent le côté effet immédiat des joints et des blunts à un degré supérieur. Avec un bong, vous consommez de multiples inhalations en une seule, donc les effets attaquent fort et durent plus longtemps, parfois jusqu’à trois heures.

De là, nous entrons dans l’univers des vapo' stylos et des concentrés, les derniers plus communément appelés « dabs ». En plus du côté effet immédiat, ces concentrés ont une puissance pouvant aller jusqu’à 65–85 %. Oui, vous dabbez de petites quantités, mais on peut rapidement s’emporter. Attendez-vous à être défait entre trois et six heures.

Bien entendu, l’effet le plus long provient des produits comestibles. Ils peuvent prendre jusqu’à deux heures avant d’arriver, mais quand ils sont à bon port, ils sont partis pour jeter l’ancre. S’ils sont suffisamment puissants, même les fumeurs chevronnés peuvent s’attendre à des effets dépassant les six heures. Les fumeurs occasionnels eux peuvent planer haut jusqu’à douze heures.

QUANTITÉ CONSOMMÉE

Cela ne devrait pas nécessiter beaucoup d’explications. Si vous ne consommez que la quantité nécessaire pour ressentir quelque chose, alors votre effet va logiquement durer moins longtemps. Si vous consommez beaucoup trop à tel point que vous ne parvenez plus à lever votre derrière du canapé, armez-vous de patience.

INTERACTIONS AVEC CERTAINS ALIMENTS ET BOISSONS

Les cannabinoïdes sont lipophiles (ils adorent les graisses.). Ce n’est peut-être pas un facteur primordial, mais cela joue malgré tout un rôle. Si par exemple vous avez mangé des aliments riches en graisses, une partie du THC sera absorbée et de ce fait, l’effet ne sera pas aussi redoutable. En revanche, avec un estomac vide, votre effet durera plus longtemps. Si vous buvez de l’alcool en même temps que vous consommez du cannabis, cela pourrait également rallonger les effets. Cela étant dit, nous ne vous recommandons pas de boire de l’alcool en excès en plus du cannabis, surtout si vous êtes un novice de la ganja.

LES DIFFÉRENTS DEGRÉS DES EFFETS

Maintenant que vous connaissez la durée approximative des effets selon divers facteurs, nous devrions discuter d’à quel point ils peuvent être calmes ou intenses. Peut-être avez-vous entendu certains de ces termes être employés à tort et à travers. Néanmoins, nous avons découvert qu’ils avaient tous de subtiles nuances intrinsèques selon la personne donnant sa définition.

POMPETTE

Ce terme s’utilise aussi chez les consommateurs d’alcool, et il veut dire la même chose dans les deux sens. Vous n’êtes plus sobre, ça, c’est sûr, et vous ne devriez pas conduire non plus, mais malgré tout, vous êtes encore en contrôle. La musique est sublimée, les aliments ont meilleur goût et le soleil brille un peu plus fort.

DÉTENDU

Non pas qu’être posé n’est pas amusant, mais c’est là que débutent les choses sérieuses. Ce degré représente le moment où vous commencerez à rires de choses triviales, que de temps à autre vous perdrez complètement le fil de la discussion et que soudainement, une petite fringale pointe le bout de son nez. N’oubliez pas de régulièrement vous hydrater avec de l’eau à partir de là puisque la pâteuse peut vite être gênante et la déshydratation n’est pas souhaitable à votre santé. Être « high » n’est pas la seule appellation de ce stade puisque « détendu » sert aussi de synonyme.

STONE

Lorsque vous visualisez un fumeur de ganja typiquement posé sur le canapé (ou genre un hippie dans un festival), vous faites sûrement face à quelqu’un qui vient de s’arrêter à la station de Stone'ville. Cette sensation est typiquement associée aux variétés indicas, mais elle peut frapper dans les deux sens si vous planez suffisamment haut. La fringale va commencer à s’intensifier, et peut-être commencerez-vous à balbutier. Vos sens vont également être mis à rude épreuve. Chaque chanson vous donnera la chair de poule et chaque aliment sur la table basse devient un plat gastronomique.

Dans le jargon familier pour cet état, on retrouve aussi « frappé », « être ailleurs », « dans le Zion »,« marrave ».

ÉCLATÉ/CUIT

Si vous avez déjà discuté avec votre ami sous influence du cannabis et remarqué qu’il ratait tout ce que vous disiez, même s’il vous fixe droit dans les droits en hochant de la tête, c’est qu’il est probablement éclaté. C’est à partir de là qu’on passe du posé sur le canapé à couché dessus. C’est à partir de là qu’on passe d’une poignée de chips à une poignée de frites. Vous devriez probablement arrêter de fumer une fois ce stade atteint. Si vous êtes sous l’influence d’un produit comestible, vous n’aurez pas d’autres choix que d’attendre que ça passe. Quelqu’un dans cet état précis pourrait être habilement décrit comme « cuit ».

CRAMÉ

Enfin, cet état n’a pas trop de rapport avec le ressenti à l’instant présent, mais plutôt comment vous vous sentez après un high de l’espace. Vous vous serez probablement endormi à ce stade, bien que pas toujours. Cependant, les vrais soucis commencent le lendemain. Si vous êtes véritablement cramé après un marathon fumette la veille, vous ressentirez sûrement ce qu’on a tendance à extrapoler comme étant un « coma fumyllique », ou « gueule de bois du ganjaman ». Vous aurez peut-être un peu mal à la tête ou du mal à vous rendormir une fois réveillé, et peut-être que des nausées surviendront. Ne vous inquiétez pas, il vous faut seulement quelques heures de repos sur votre canapé et un bon repas.

REDESCENDRE DU HIGH

Après une journée riche en évènement à être pompette, attaqué, stone, éclaté ou même tous les uns après les autres, vous serez sûrement fatigué et prêt à retrouver les bras de Morphée. Vous serez probablement joyeux et satisfait, voire fier si vous avez accompli une aventure cannabique « d’highne » (jeu de mot voulu) de ce nom. Dans tous les cas, l’heure est venue d’un en-cas sain, de s’emmitoufler sous la couette et de serre bien fort votre oreiller pour rejoindre Morphée.

Luke Sumpter

Titulaire d’une License en sciences de la santé clinique et passionné par la culture des plantes, Luke Sumpter travaille depuis sept ans en tant que journaliste professionnel et auteur à l’intersection du cannabis et de la science.

Lire la bio