Comment Préparer Du Substrat CVG Avec La Bucket Tek

Il existe de nombreuses manières de cultiver des champignons magiques à la maison. Alors que certains aiment aller très loin pour obtenir les meilleurs résultats possibles, peu importe les efforts nécessaires, d’autres n’hésitent pas à mettre de côté la perfection pour suivre un processus moins impliqué.

Pour ces derniers (probablement la plupart des gens), la méthode bucket tek est une bonne option. Il faut aussi noter que cette méthode de culture en gros de champignons magiques peut toujours être incroyablement productive !

Dans cet article, on vous montre comment préparer un substrat CVG avec une méthode testée et éprouvée : la bucket tek.

Comment fonctionne la bucket tek ?

La bucket tek est une méthode très facile pour créer une grande quantité de substrat pour cultiver des champignons magiques. C’est l’utilisateur de Shroomery nommé Damion5050 qui a publié pour la première fois cette méthode, puis Bodhisatta l’a ensuite adaptée pour obtenir celle que l’on utilise ci-dessous et c’est MudaFuka qui a eu l’idée d’isoler le seau !

Bon marché et facile, cette méthode utilise aussi des matériaux naturels qui n’abritent aucune vie microbienne et qui ne sont donc pas déjà contaminés. En résultat, le substrat doit seulement être légèrement pasteurisé, plutôt que d’être vraiment stérilisé. Cela signifie que vous pouvez sauter l’étape de la cocotte-minute avec la bucket tek !

Sous sa forme la plus simple, la bucket tek peut se faire avec simplement de la fibre de coco. Cependant, la recette que nous allons vous montrer aujourd’hui utilise aussi du gypse et de la vermiculite car les deux améliorent la qualité du substrat et aussi la qualité des champignons magiques par conséquent.

Une fois préparé, le substrat pour la bucket tek peut être inoculé avec du mycélium – souvent un blanc sur céréales – et le cultivateur peut s’attendre à avoir très vite une très grosse récolte !

Comment pasteuriser de la fibre de coco dans un seau ?

Comme nous l’avons évoqué, la fibre de coco n’abrite pas de vie microbienne et peut donc être considérée comme étant naturellement stérile. Alors que vous pouvez simplement utiliser de l’eau froide pour l’hydrater et l’utiliser immédiatement, c’est toujours une bonne idée de pasteuriser un peu le coco, au cas où des spores fongiques ou bactéries s’y soient glissées.

La méthode bucket tek fait de la pasteurisation une étape à part entière, plutôt que d’y voir un processus séparé. À la base, de l’eau bouillante est versée dans le seau contenant la brique de fibre de coco et le couvercle est placé dessus. Pendant les quatre-vingt-dix minutes qui suivent, on laisse le seau couvert pasteuriser. Même s’il ne s’agit pas d’une véritable stérilisation, cela ne devrait pas avoir d’importance pour la fibre de coco et vous serez prêt à passer à la suite !

Même s’il est possible d’utiliser un seau avec une isolation pour garder l’eau bouillante chaude suffisamment longtemps pour pasteuriser, vous pouvez aussi enrober n’importe quel seau de matière isolante, comme un sac de couchage. Si vous le faites, vous pouvez utiliser n’importe quel seau tout en gardant l’eau chaude assez longtemps pour garantir une pasteurisation adaptée.

Comment préparer du substrat CVG en gros avec la méthode bucket tek

Suivre la méthode bucket tek est vraiment facile, voilà pourquoi c’est une des manières les plus populaires pour une culture en gros de Psilocybe. Sans plus attendre, regardons comment faire.

Ratio du substrat CVG

Pour obtenir les meilleurs résultats, on conseille d’utiliser un mélange de fibre de coco, de vermiculite et de gypse, d’où les initiales CVG. La fibre de coco compose la majorité du substrat, la vermiculite aide à contrôler la teneur en humidité et le gypse sert de tampon pour le pH et apporte du calcium et du soufre, ce qui améliore le développement du mycélium.

Pour un seau de 22 litres, utilisez le mélange suivant :

• 650 g de fibre de coco sèche

• 1–2 litres de vermiculite

• Une poignée (environ 300 g) de gypse

Il n’y a pas besoin d’être très précis pour ce qui est de la quantité de vermiculite ou de gypse, mais approchez-vous des quantités décrites plus haut. Si vous utilisez un seau d’une taille différente, divisez ou multipliez les autres quantités comme il se doit. Par exemple, un seau de 11 litres réduirait les quantités de 50 %.

Équipement

• 650 g de fibre de coco sèche

• 1–2 litres de vermiculite

• Une poignée (environ 300 g) de gypse

• Seau de 22 litres avec un couvercle (avec une isolation en option)

• 3,25 litres d’eau bouillante (ou 5x votre quantité de fibre de coco)

• Un sac de couchage ou une doublure isolante (en option)

• Une poignée de marc de café (en option)

Instructions

Une fois tout l’équipement rassemblé, vous êtes prêt à vous lancer. Hormis la pasteurisation et la cuisson du substrat, le processus est rapide et facile.

1. Placez la fibre de coco dans le seau. Si vous utilisez de la fibre en brique, pensez à la fragmenter avant de l’hydrater pour faciliter le processus.

2. Ajoutez la vermiculite et le marc de café.

3. Faites bouillir environ 2,5 litres d’eau. Ajoutez le gypse et remuez. Faites bouillir pendant cinq minutes.

4. Maintenant, une fois que l’eau a bouilli et que vous avez ajouté le gypse, vous pouvez la verser sur la fibre de coco et la vermiculite dans le seau. Même s’il faut souvent 5 fois le volume d’eau par rapport à la fibre de coco, il est préférable de commencer par 3,5 à 4 fois pour en rajouter ensuite. Il est toujours plus facile d’en ajouter que d’en supprimer et il ne faut pas que le mélange final soit trop mouillé.

5. Lacez le couvercle sur le seau. Vous pouvez maintenant envelopper le seau avec le sac de couchage ou une matière isolante pour garantir le maintien d’un niveau de chaleur élevé.

6. Après 90 minutes, retirez le couvercle et remuez le contenu pour décomposer les amas de fibre de coco. Faites attention car il y aura beaucoup de vapeur et l’eau sera toujours très chaude.

7. Laissez refroidir le seau pendant une nuit. Il faut attendre que l’eau soit revenue à température ambiante, mais aucune raison de se presser. La température élevée a deux fonctions : elle pasteurise le substrat et elle « cuit » la fibre de coco. La fibre de coco cuite semble donner de meilleurs résultats que la crue, alors prenez votre mal en patience !

8. Une fois refroidi, votre substrat devrait être prêt à l’inoculation. S’il est trop mouillé, vous pouvez ajouter plus de fibre de coco et mélanger. S’il est trop sec, vous pouvez ajouter de l’eau (pas besoin qu’elle soit chaude) jusqu’à ce qu’il soit correctement hydraté.

Avantages et inconvénients de la fibre de coco

Voici les avantages de la fibre de coco :

• Bon marché

• Facile à travailler

• Ne contient naturellement pas de contaminants

• Bonne structure pour la croissance du mycélium

• Ne se contamine pas facilement

Et voici les inconvénients de la fibre de coco :

• En soi, la fibre de coco ne possède que peu ou pas de valeur nutritionnelle pour les champignons magiques. Les rendements seront plus faibles par rapport aux substrats qui contiennent des bouses, du lombricompost ou de la paille.

Vous pouvez ajouter de la bouse, du lombricompost ou de la paille dans votre mélange de fibre de coco pour améliorer sa capacité à nourrir vos champignons. Cependant, cela augmente les risques de contamination et nécessite donc une stérilisation complète, ce qui modifie notablement le processus. Cependant, la méthode présentée plus haut avec du gypse devrait suffire et elle suffit à la plupart des gens.

Combien de temps dure le substrat CVG ?

Le substrat CVG peut durer un certain moment – certains disent une semaine, d’autres des mois, mais plus vous attendez, plus les risques de contaminations augmentent. Si vous préparez un substrat CVG que vous n’avez pas l’intention d’utiliser immédiatement, vous pouvez le congeler, puis le sortir et le décongeler quand vous voulez l’utiliser.

Si vous le stockez d’une autre manière, il faudra alors le re-pasteuriser avant de l’utiliser. Étant donné qu’il sera déjà mouillé, vous ne pourrez pas le faire en y versant plus d’eau bouillante. Vous allez donc devoir soit le transférer dans une casserole pour pouvoir le faire cuire, ou bien le passer au four d’une manière ou d’une autre.

De manière générale, il vaut mieux l’utiliser tout de suite après sa préparation.

Peut-on recycler un substrat CVG en le jetant avec les déchets organiques ?

S’il contient de la vermiculite, cela peut être problématique. Même si la vermiculite est une matière organique, elle est similaire à de la roche, ce qui signifie qu’elle ne se dégradera pas très facilement. Voilà pourquoi, même s’il ne s’agit pas d’un polluant, elle ne peut pas être jetée avec les déchets organiques car ils sont souvent destinés à devenir du compost et la vermiculite ne se composte pas.

Si vous n’utilisez pas de vermiculite dans votre mélange, vous devriez pouvoir le jeter dans les déchets organiques.

Bucket tek avec CVG : facile et efficace

Cette méthode est une manière très facile et efficace de préparer un substrat en gros pour les champignons Psilocybe et elle évite d’avoir recours à une véritable stérilisation, ce qui rend cette méthode intéressante par rapport aux autres.

Même si la fibre de coco sans bouse ou autre engrais n’est pas aussi productive qu’un mélange plus fertile, elle compense cet inconvénient en étant très facile, sans oublier qu’elle est plus résistante à la contamination. Étant donné à quel point une culture en gros contaminée peut être frustrante, ce facteur la rend très valable, surtout pour les débutants ou ceux qui veulent une culture facile !

Max Sargent

Max est pigiste depuis plus de 10 ans et s’est tourné vers le journalisme du cannabis et des produits psychédéliques ces dernières années. Rédacteur pour des entreprises telles que Zamnesia, Royal Queen Seeds, Cannaconnetion, Gorilla Seeds, MushMagic et bien d’autres, il est fort d’une grande expérience dans ce secteur.

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