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Histoire de la consommation du kratom
6 min

Histoire de la consommation du kratom

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Le kratom devient de plus en plus populaire en Occident et, à mesure que sa popularité s’accroît, nos connaissances de cette plante et de ses alcaloïdes actifs s’accroissent également. Mais quelle est l’histoire du kratom en Asie du Sud-Est et quel est l’avenir de cette plante énigmatique en Occident ?

Jusqu’à récemment, très peu de gens en Occident avaient entendu parler du kratom. En fait, beaucoup ne le connaissent toujours pas. En Asie du Sud-Est, le kratom fait partie de la vie quotidienne depuis des générations. Qu’il soit utilisé pour faciliter le travail ou pour des raisons plus holistiques, l’usage du kratom est ancré dans diverses cultures.

Nous examinerons ici l’histoire de la consommation du kratom en Orient et en Occident, et nous nous interrogerons sur son avenir.

Connaître l’espèce kratom

Connaître l’espèce kratom

Le kratom est un arbre tropical à feuilles persistantes originaire d’Asie du Sud-Est, que l’on trouve principalement dans des régions comme le sud de la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie et le Myanmar. Il se plaît sous les climats humides et tropicaux et pousse plus facilement dans les sols fertiles près des rivières et des marécages. Au plus haut, il peut atteindre une vingtaine de mètres, mais il est souvent plus compact.

L’arbre lui-même appartient à la famille du café (Rubiaceae), ce qui peut expliquer ses effets stimulants. Au-delà de son utilité, le kratom a une importance écologique dans ses régions d’origine, car son feuillage dense et son système racinaire contribuent à la stabilité des écosystèmes des zones humides. Les agriculteurs locaux cultivent parfois le kratom en même temps que d’autres cultures en raison de sa capacité à coexister avec la végétation locale, ce qui ajoute encore à son importance régionale.

Les feuilles du kratom sont vert foncé, avec une texture lisse et brillante, et les fleurs sont jaunes et poussent en grappes. Il est intéressant de noter que les nervures centrales des feuilles des variétés de kratom sont de couleurs différentes et sont censées indiquer différents effets.

Les variétés à nervures rouges sont typiquement associées à la relaxation et au soulagement physique, les variétés à nervures vertes à des effets équilibrés et les variétés à nervures blanches à une stimulation plus prononcée.

Le kratom contient plus de 40 composés actifs, dont les deux plus influents sont la mitragynine et la 7-hydroxymitragynine. Le premier est le plus abondant et provoque des effets stimulants à faible dose, tandis que le second se trouve en quantité beaucoup plus faible, mais est plus puissant. La 7-hydroxymitragynine devient alors le composé dominant et provoque les effets opioïdes pour lesquels le kratom est connu.

À quoi servait le kratom à ses origines ?

À quoi servait le kratom à ses origines ?

Le kratom est utilisé depuis longtemps en Asie du Sud-Est, où il est profondément ancré dans les pratiques culturelles et la vie quotidienne. Voici quelques-unes des nombreuses utilisations traditionnelles du kratom.

Consommation du kratom en Asie du Sud-Est

L’une des principales utilisations du kratom en Asie du Sud-Est est similaire à la stimulation du café. Les ouvriers et autres travailleurs mâchent souvent des feuilles de kratom tout au long de la journée pour absorber un apport régulier de mitragynine stimulante. Le soir, ils peuvent prendre une dose plus importante pour se détendre.

Ce double usage – énergisant le jour et relaxant le soir – a fait du kratom un outil pratique dans les modes de vie agraires exigeants. Certains travailleurs pensent que le fait de mâcher des feuilles de kratom améliore non seulement leur productivité, mais aussi leur bien-être général, même dans des conditions physiquement éprouvantes.

Le kratom a également été utilisé dans les pratiques holistiques traditionnelles pour les raisons suivantes :

  • Pour soulager la douleur
  • Pour combattre la fatigue
  • Pour aider à résoudre des problèmes digestifs

Souvent, dans le cadre d’une utilisation holistique, une infusion amère de kratom est faite à partir des feuilles, puis consommée par le patient. L’efficacité du kratom à des fins thérapeutiques est controversée, mais des données anecdotiques provenant d’Asie du Sud-Est suggèrent une utilité pour soulager divers symptômes, notamment les problèmes digestifs et les douleurs musculaires.

Cette plante a également une fonction sociale et est historiquement brassée et consommée lors de rassemblements communautaires. La consommation collective de drogues est une activité humaine très ancienne, et en Asie du Sud-Est, le kratom était, et est toujours, l’une des substances les plus prisées.

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Introduction du kratom dans le monde occidental

Introduction du kratom dans le monde occidental

Bien qu’il existe en Orient depuis des milliers d’années, le kratom n’a trouvé son chemin vers l’Occident qu’au 19ᵉ siècle. Les colons occidentaux ont d’abord rencontré le kratom et les habitants qui le consommaient dans l’Est. Les archives coloniales néerlandaises sont parmi les premières à documenter l’utilisation du kratom et ses applications potentielles.

Certains des premiers écrits décrivent son utilisation comme un remède au sevrage de l’opium, soulignant ses avantages perçus, qui font encore l’objet de recherches aujourd’hui. Cependant, le langage utilisé dans les archives coloniales reflète souvent un sentiment d’exotisme, dépeignant le kratom comme une plante mystérieuse provenant d’un pays étranger plutôt que comme une ressource culturellement importante.

Jusqu’à récemment, le kratom était encore inconnu en dehors de l’Asie du Sud-Est. Mais aujourd’hui, l’Europe et l’Amérique du Nord commencent à s’y intéresser. Les raisons pour lesquelles les gens en consomment sont aussi diverses qu’en Asie du Sud-Est, certains l’utilisent à des fins récréatives, d’autres comme aide au travail ou aux études, et d’autres encore recherchent des bienfaits liés au bien-être.

La popularité croissante du kratom en Occident a également alimenté un marché florissant pour les produits importés, y compris les feuilles séchées, les poudres, les gélules et les extraits. Cette expansion a permis de faire connaître la plante à un plus grand nombre de personnes, mais elle soulève également des questions sur le contrôle de la qualité, l’approvisionnement éthique et la nécessité d’une réglementation claire pour garantir une utilisation sûre.

Comment la perception et la consommation du kratom ont-elles évolué au fil du temps ?

Comment la perception et la consommation du kratom ont-elles évolué au fil du temps ?

En Asie du Sud-Est, nous ne pouvons pas vraiment nous prononcer sur l’évolution de la perception du kratom. En Occident, par contre, le kratom est devenu de plus en plus populaire. Ainsi, le kratom est devenu plus célèbre, mais également tristement connu. En raison de son interaction avec les récepteurs opioïdes, il semble avoir un potentiel de dépendance et certains se méfient donc de lui, non sans raison.

Au début de son introduction sur les marchés occidentaux, le kratom était souvent présenté comme un remède naturel présentant des risques minimes. Cependant, les rapports faisant état d’effets indésirables et de dépendance ont fait évoluer la perception du public. Certains considèrent aujourd’hui le kratom comme une arme à double tranchant, appréciable pour ses bienfaits holistiques potentiels, mais potentiellement dangereuse en cas d’utilisation abusive.

Bien que de nombreuses études soient encore nécessaires, la science contemporaine s’intéresse à son potentiel thérapeutique, notamment pour soulager la douleur et aider les toxicomanes dépendant aux opioïdes à se rétablir. Des études spécifiques cherchent à déterminer si les composés du kratom peuvent offrir des solutions uniques pour gérer la douleur sans le même niveau de dépression respiratoire causé par les opioïdes conventionnels (Vicknasingam, 2020). D’autres études examinent son rôle dans la réduction du manque et des symptômes de sevrage chez les personnes qui se remettent d’une dépendance aux opioïdes (Boyer, 2008).

En termes de légalité, le kratom n’est généralement pas très réglementé, mais son statut juridique varie d’un pays à l’autre, il ne faut donc pas partir du principe qu’il est légal. Dans certains pays, le kratom est considéré comme une substance contrôlée, alors que dans d’autres, il est en vente libre. Cette réglementation incohérente reflète les débats en cours sur les risques et les avantages du kratom.

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Comment Consommer Du Kratom

Quels sont les différents noms du kratom ?

Quels sont les différents noms du kratom ?

Le kratom possède différents noms dans les rues d’Asie du Sud-Est, reflétant son utilisation répandue et son intégration culturelle :

  • Thom : un terme couramment utilisé en Thaïlande
  • Ketum : un nom familier en Malaisie
  • Biak : un nom utilisé dans certaines parties d’Indonésie
  • Kakuam : un autre terme thaïlandais, souvent utilisé de manière informelle

Avenir de la consommation contemporaine du kratom

Avenir de la consommation contemporaine du kratom

Le kratom reste populaire en Asie du Sud-Est et devient de plus en plus populaire en Occident. Mais que nous réserve l’avenir ? Il faut espérer que davantage d’études seront menées sur cette plante et que nous saurons mieux comment l’utiliser sans danger et comprendre son potentiel clinique.

Les progrès scientifiques constants permettent d’espérer que les propriétés uniques du kratom ouvriront la voie à de nouveaux traitements. Cependant, à mesure que sa popularité grandit, la responsabilité de garantir une production éthique et une consommation sure s’accroît également. L’éducation, la réglementation et un dialogue ouvert seront essentiels pour façonner l’avenir du kratom.

D’ici là, si vous essayez cette plante, soyez prudent et comprenez qu’elle n’est pas sans danger. Cela dit, on estime que son profil de sécurité est relativement bon si elle n’est pas utilisée fréquemment, alors bonne expérience !

Max Sargent
Max Sargent
Max est pigiste depuis plus de 10 ans et s’est tourné vers le journalisme du cannabis et des produits psychédéliques ces dernières années. Rédacteur pour des entreprises telles que Zamnesia, Royal Queen Seeds, Cannaconnetion, Gorilla Seeds, MushMagic et bien d’autres, il est fort d’une grande expérience dans ce secteur.
Références
  • Boyer EW, Babu KM, Adkins JE, McCurdy CR, & Halpern JH. (2008 Jun). Self-treatment of opioid withdrawal using kratom (Mitragynia speciosa korth) - https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
  • Vicknasingam B, Chooi WT, Rahim AA, Ramachandram D, Singh D, Ramanathan S, Yusof NSM, Zainal H, Murugaiyah V, Gueorguieva R, Mansor SM, & Chawarski MC. (06/29/2020). Kratom and Pain Tolerance: A Randomized, Placebo-Controlled, Double-Blind Study - https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
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